Entretien avec Phoenicia Boileau en #CharladeActrices

Bonjour, aujourd'hui je vous présente le premier entretien écrit de #CharlaDeActrices, avec Phoenicia Boileau. Elle a un projet très intéressant sur YouTube. Très bonne lecture! 

Quand et pourquoi as-tu commencé le cinéma ?

J’ai d’abord commencé par être comédienne dans des pièces de théâtre. Mon premier gros rôle a été celui d’une servante dans une pièce de théâtre en hommage à Octave Mirbaud, « Rédemption on la folie du toujours mieux », écrite et mise en scène par Antoine Juliens. Après ça, à 18ans, j’ai décidé d’entrer à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion), pour y apprendre le métier de réalisatrice. Ça a été mon premier pas dans l’univers du cinéma. Ce n’était pas en tant qu’actrice, mais j’ai pu y découvrir plein de choses. J’ai toujours continué à faire des castings et joué dans divers court-métrages. C’était encore plus agréable, car je savais aussi très bien ce que devait vivre toute l’équipe technique. J’ai toujours adoré avoir cette connaissance de ce qui se passe des deux côtés de la caméra. 

Je ne sais pas vraiment ce qui m’a poussée à m’intéresser au cinéma, ça a toujours été comme une évidence pour moi. 

 Quel est le projet auquel vous avez participé et dont vous êtes le plus fier aujourd'hui ?

Je pense que c’est le projet que j’entreprends aujourd’hui. J’ai ouvert une chaine YouTube où je parle de disparitions, d’enlèvements, de meurtres,… surtout des affaires irrésolues. J’essaie d’aider le plus possible les familles, de relayer les informations sur des personnes disparues qui n’ont pas encore été retrouvées. J’en suis fière, car je me sens réellement utile à travers ce projet, en plus d’être devant la caméra et d’écrire, je peux aussi aider et ça c’est vraiment magnifique. 

Le métier d'actrice, est-ce facile ou difficile pour vous? Pourquoi ?

Je trouve cela difficile, car il faut pouvoir donner énormément de soi, arriver à s’ouvrir et enlever sa carapace. C’est difficile aussi car notre corps est notre outil de travail et il faut réellement en prendre soin. J’ai eu des troubles alimentaires pendant longtemps et on m’a souvent reproché pendant des castings d’être trop grosse quand j’étais dans des phases d'hyperphagie. Pour moi, le milieu du cinéma est un milieu difficile et très cru aussi, il faut savoir encaisser. Mais la récompense est bien sûr de pouvoir jouer, quand c’est notre passion, quand c’est ce qui nous fait vibrer. C’est quelque chose de magnifique de réussir un casting et puis de, par la suite, pouvoir créer un personnage,… Comme dans tous les métiers il y a du bon et du mauvais, mais c’est vrai qu’il faut savoir prendre beaucoup sur soi. 

D'où vient la motivation dans les moments difficiles, par exemple lorsqu'il n'y a pas de castings ?

Souvent je relativise, j’essaie de vivre le moment présent, de me dire que ça viendra, qu’il faut être patiente. Ma famille et mon copain m’aident aussi beaucoup. Dès que j’ai un coup de mou, j’appelle souvent ma maman et elle me rassure, elle trouve toujours les bons mots. 

Parfois c’est sûr que je passe quelques journées à penser à ma vie, à me démotiver, mais ça ne dure jamais trop longtemps et je trouve toujours l’énergie pour rebondir… ça doit être un instinct de survie aha!

 Avez-vous dû faire des sacrifices pour pouvoir vous consacrer à la vocation d'acteur/ au cinéma ? Quel serait le plus important? 

Je vois très peu ma famille et je pense que c’est le sacrifice le plus important. J’ai une famille où on est tous très unis et être loin d’eux, ne jamais pouvoir retourner chez moi et voir mes parents de moins en moins souvent m’affecte beaucoup. J’aimerais pouvoir rentrer plus souvent mais chaque semaine j’ai des réunions, des tournages de vidéos, des montages, des rencontres,… Tout cela n’est pas possible de chez mes parents. C’est très compliqué de me dire que je prends une semaine et que je rentre. 

Comment la crise du coronavirus vous a-t-elle affecté ? Avez-vous pu continuer à vous développer en tant qu'actrice/ ou dans le cinéma ? 

J’ai réalisé que la vie était trop courte, que je dépendais trop de plein de choses et je me suis dit que je devais agir et créer mes propres projets. J’ai arrêté mon parcours à l’IAD et j’ai lancé ma chaine YouTube pour pouvoir moi-même créer ce que j’avais envie. Je compte passer mon diplôme de gestion, pouvoir ouvrir ma propre entreprise et ensuite pouvoir créer ce dont j’ai envie. 

La crise du coronavirus m’a vraiment fait réfléchir à ma vie, à ce que je voulais et ce que je ne voulais pas être. 

Je ne veux plus être dépendante et qu’on me dise que je suis trop grosse ou pas assez,… Je veux aussi pouvoir aider et favoriser des projets qui nécessitent l’entraide. 

Vous avez un projet à venir dont vous pouvez nous parler ? 

J’ai très envie de parler de ma chaîne Youtube PHOENIXIA car c’est un projet en continu. Je sors deux vidéos par semaine, une le mercredi et une le dimanche à 10h00 du matin. Je parle de « True Crime », c’est-à-dire que je traite d’affaires de disparitions mystérieuses ou de meurtres. Des affaires en partie francophones, car mon but est d’aider les familles et de toucher un public qui se sentira alors plus proche de la victime. Je collabore aussi avec des familles, j’ai dernièrement aidé la police à réouvrir une enquête qui était fermée depuis 2 ans et c’est pour moi une très belle récompense. Je mets tout mon coeur dans ces vidéos et c’est pour moi vraiment important qu’elles soient vues par un grand nombre de personnes pour lutter contre les enquêtes trop vite abandonnées et les familles laissées à l’abandon, devant elles-mêmes tout mettre en oeuvre pour retrouver leurs proches disparus. 

Où pouvons-nous vous trouver? Web, réseaux, YouTube... 

Ma chaine YouTube: https://www.youtube.com/channel/UC6fYH2N1kLJW8ue__4SHIjA
Ma page facebook: https://www.facebook.com/phoenixia.pro
Mon compte Instagram: https://www.instagram.com/phoenix_ia

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